Otto dix
A la proclamation de la guerre, il s’engage avec enthousiasme dans l’armée allemande et prend part à la bataille de la Somme, puis part sur le front de l’Est en 1917. Il est gravement blessé plusieurs fois. La guerre, qui le traumatise profondément, deviendra le thème majeur de son œuvre, à travers ses toiles, mais aussi par de nombreux dessins et gravures. En 1923, la toile La Tranchée, décrivant les corps démembrés et décomposés des soldats, provoque une telle fureur du public qu’elle doit êtres cachée par le Wallraf-Richartz Museum derrière un rideau.
Après la guerre, Dix affirme son style, très graphique et mouvementé, agressif et relevé par une palette de couleurs acides et froides, qui lui permet de décrire son époque avec une grande cruauté. Il est alors considéré comme le chef de file de la Nouvelle Objectivité allemande (la Neue Sachlichkeit), aux côtés du peintre, et comme lui ancien vétéran George Grosz.
Les dignitaires nazis, à leur arrivée au pouvoir en 1933, jugèrent l’art de Dix « dégénéré » et le font renvoyer de son poste de professeur à l’Académie de Dresde. Plusieurs de ses œuvres sont exposées à la fameuse exposition d’« Art dégénéré » organisée par les fascistes, puis brûlées (notamment La Tranchée). Otto Dix meurt à Singen en 1969, âgé de 78