otto dix
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William Orpen, Signature du traité de paix, 1919
En 1918, il devient clair que l’Allemagne et ses alliés ne peuvent plus gagner la guerre. C’est l’heure de l’armistice. Le 8 janvier, le président américain Wilson annonce son programme en 18 points :
• renonciation à la diplomatie secrète,
• liberté des mers,
• droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,
• retour de l’Alsace-Lorraine à la France,
• création d’une Société des Nations, etc.
Signé à Rethondes le 11 novembre 1918, l’armistice fixe les premières conditions de la paix. Elles sont sévères pour l’Allemagne : outre l’évacuation des territoires envahis ou occupés et l’Alsace-Lorraine, l’Allemagne est privée d’armée et doit livrer son matériel militaire et sous-marin. C’est sur cette base que le Traité de paix sera signé le 28 juin 1919, au palais de Versailles.
Le 28 juin 1919. Signature du Traité
La signature du Traité se déroule le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du palais de Versailles – un lieu symbolique puisque c’est là que le kaiser Guillaume a obtenu en 1871, la reddition de la France. L’Allemagne est déclarée principale responsable du conflit. Ses frontières sont modifiées au profit des états voisins. En France, on pense que « l’Allemagne n’a pas assez payé », tandis qu’en Allemagne, on s’insurge contre ces diktats trop lourds.
Bilan d’une tragédie
La guerre vit l’affrontement de 65 millions de soldats, parmi lesquels on a compté 12 millions de Russes, 11 millions d’Allemands, 8,9 millions de Britanniques, 8,4 millions de Français, 7,8 millions d’Austro-Hongrois, 5,6 millions d’Italiens, 4,3 millions d’Américains, 2,8 millions de Turcs et 1,2 millions de Bulgares… Sans oublier les armées indigènes des colonies françaises et anglaises.
La France connaît une grave crise financière. La hausse des prix est catastrophique. La Première Guerre mondiale bouleverse les sociétés. L’Europe elle-même perd son rôle prédominant.
15 000 « gueules