C) L’après 1968 et la « privatisation »

Les militants maoïstes de la Gauche Prolétarienne (GP) s’installent à Flins et Billancourt. Au début des années 70, l’agitation continue à Billancourt. Les affrontements entre la GP et les vigiles de Renault ainsi que les agressions sur les militants CGT se multiplient. En riposte du meurtre d’un des leurs (Pierre Overney), le 8 mars 1972, la GP kidnappe Robert Negrette, le chef-adjoint chargé des relations sociales à Billancourt, puis le libère deux jours plus-tard.

Après 45 années passées sous le Giron de l’état, la régie Renault va devenir une société privée. La régie Renault changea de statut et devint une société anonyme à capitaux d’état par l’adoption de la loi du 4 juillet 1990 . Mais le gouvernement ne voulait pas se débarrasser totalement d’un des fleurons de l’industrie française. Il a prévu quelques garde-fous : toute personne française ou étrangère ne pourra prendre plus de 25% de Renault.
Le suédois Volvo, modeste acteur européen très présent sur le segment du haut de gamme, voit en l’ex-régie le partenaire idéal… Il acquiert en 1990 pas moins de 20% du capital de Renault. La coopération se fit sans aucun problème.
Le 6 septembre 1993, Renault et Volvo signent un projet de fusion qui doit donner naissance à Renault-Volvo RVA. Cette société commune aurait alors regroupé les activités automobile et financière des deux groupes. Au niveau du capital , le suédois devait détenir 35% du capital de Renault-Volvo RVA. L’état aurait eu une participation directe de 46.36% de la