Ouvriere
dans GERMINAL de Zola
Au XIX ème siècle, les ouvriers sont très mal payés, les conditions de travail sont très dures, certains gémissent sous le poids de l'exploitation sans cesse accrue : privés d'argent, affamés, ils manquent de logements, et vivent dans une horrible promiscuité. Corruption et vices règnent, et l'existence de ces malheureux, auxquels une étincelle pourrait rendre leur dignité d'hommes, se passe entre l'alcool et les femmes. Telle est la vision que nous propose Zola.
I- FORMATION D'UNE CLASSE OUVRIERE AU XIX ème SIECLE
1-La classe ouvrière chez Zola
Il n'est pas facile de représenter la société telle qu'elle existait avant la révolution industrielle. En Europe, au Moyen-Age, le travail de la mine était dans le domaine de l'agriculture. Les mineurs sont exploités, peu importe leur ancienneté. L'exploitation minière en est venue à réunir son personnel dans des agglomérations particulières (villages de mineurs) où le mode d'existence diffère beaucoup. Beaucoup considèrent les mineurs comme des animaux. Ils vivaient à l'étroit dans de misérables cabanes groupées en plusieurs villages où seule la misère régnait. Ils n'avaient quasiment pas de liens avec les hommes pratiquant un métier autre que ceux de la mine.
2- L'apparition de la classe ouvrière
C'est la machine qui crée la classe ouvrière. Les ouvriers modernes sont donc des usines où, en élargissant l'expression de la classe ouvrière pour y inclure les mineurs et les ouvriers du bâtiment : les ouvriers d'usine forment le gros du prolétariat industriel, 'élément essentiel de la classe ouvrière. Villermé donne la description suivante : "Il faut les voir arriver chaque matin en ville, et en partir chaque soir. Il y a parmi eux une multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus dans la boue....et un nombre considérable de jeunes enfants couverts de haillons tous gras de l'huile tombée sur eux pendant qu'ils travaillaient..."
II-LA CLASSE