Introduction L'ozone (O3) est un gaz qui, suivant sa localisation dans l'atmosphère, aura des répercussions différentes sur le vivant. Situé dans les hautes couches de l'atmosphère (stratosphère), ce gaz offre une protection efficace contre les rayonnements ultraviolets (UV) de haute énergie nuisibles au développement de la biosphère. A l'inverse, dans les basses couches de l'atmosphère (troposphère), cet oxydant a un effet destructeur et nocif sur les écosystèmes. Cet ozone troposphérique provient essentiellement de l'activité anthropique ; en effet, la réactivité des composés organiques volatils (COV) rejetés principalement par le parc automobile et l'industrie, permet l'accumulation de l'ozone dans la troposphère : c'est pourquoi il est parfois qualifié de polluant secondaire. Chez les végétaux, un impact non négligeable a pu être mis en évidence à la suite d'une pollution ozonée. Ainsi, il est connu que l'ozone provoque une réduction de la productivité chez le végétal (Galaud, 1992 ; Vandermeiren, 1995) pouvant se traduire par une chute de la croissance et de rendement (Heagle, 1989 ; Fuher, 1996). Cette réduction de productivité reflète une réduction de la biomasse due à une inhibition de la photosynthèse. Une des hypothèses pouvant expliquer cette chute de photosynthèse est une possible fermeture stomatique après fumigation : chez le radis, elle s'est révélée être significative ; toutefois, elle ne peut être seule responsable de cette baisse de photosynthèse (Farage et Long, 1999 ; Pell et al.., 1992 ; Reichenauer et al.., 1998). Les conséquences d'une exposition chronique à l'ozone peuvent se traduire par l'apparition de symptômes plus ou moins nécrotiques sur le limbe foliaire (Benton et al.., 1995) en fonction de la dose de polluant. L'accélération des phénomènes de sénescence et le raccourcissement du cycle végétatif (Dann et Pell, 1989) constituent d'autres manifestations de cette exposition. L'ensemble de ces manifestations ont pu être montrées