PAINT ADDICT
Il rentre chez lui, marchant dans l'obscurité, sous les astres de la nuit, avec plus de quatre heures de retard. Il inventera une excuse pour se justifier. Il ne leur révélera pas ce qu’il a fait. Pourtant, il sait qu'il ne pourra leur cacher bien longtemps. Décidément, la chance est avec lui, mais pour combien de temps ?

Sautant son portail, il franchit enfin le seuil de sa parcelle, heureux, exténué et inquiet. « Enfin arrivé, tout s'est bien passé » . Il se félicita lui même, se glissa par la fenêtre qu'il avait précautionneusement laissé entrebâillée, cachée par le volet rabattu sur cette dernière. La tête remplie de nouveaux projets, il rentra dans sa chambre discrètement et se dépêcha de cacher son sac et ses gants tâchés de peinture. Dans la cuisine, il s'empressa d'ouvrir le réfrigérateur afin de se désaltérer et de se repaître, peu à peu il se remit de ses émotions, pensait déjà à la prochaine fois, il ferait un peu plus froid, fini les beaux jours estivaux, surtout les nuits où la température était agréable, en cette période la saison était hivernale, le thermomètre affichait négatif dès la nuit tombée. La cuisine était sale, la vaisselle de la veille traînait encore dans l’évier, l'heure tardive lui fit conclure de s'en occuper lorsqu'il se lèvera après une bonne nuit de sommeil.

Lorsqu'il fut levé nettoyant la cuisine, son père fit irruption,
« Où étais tu cette nuit, et que faisais tu ? ».
Il rétorqua avoir passé la soirée à profiter de sa jeunesse avec ses semblables, il n'a pas vu les heures passer, et n'a pas pensé à leur donner un coup de fil. Le père acquiesça mais la vérité quant à elle, se fera concrète un jour.

Le sommeil décalé, n'arrivant à s'endormir, il se décida à refaire une « session » au cœur de la ville, sorti de chez lui de manière furtive, se glissant telle une ombre à travers les rues, en étant toujours à l'affût, il laissa trace de son passage. Couleurs multiples, il se disait artiste urbain, il était