Paix
Mais plusieurs interrogations démontrent la complexité de la définition du mot guerre : la guerre présuppose au minimum un conflit. Mais ensuite, s'agit-il d'un conflit traditionnel avec utilisation de la violence physique ou bien faut-il parler de guerre psychologique, de guerre des doctrines, voire de guerre économique ? Doit-on parler de guerre entre entités collectives, (tribus, cités, États), de guerres entre individus, de guerre intérieure à l'individu (guerre entre passion et raison) ?
De même pour la paix, le minimum correspondrait à l'absence de guerre (paix négative, par opposition à une paix positive qui serait l'ordre et la justice). Or, pendant toute la période entre 1945 et 1989, la réalité historique échappe à ces définitions : l'on s'est évertué à trouver des termes évoquant la guerre froide, certains disant la paix chaude, la paix belliqueuse, etc.
Autre exemple pour conclure : peut-on parler aujourd'hui de guerre contre le terrorisme ? S'il n'y a pas de guerre, conflit, clash entre les civilisations, les frontières entre la guerre et la paix tendent à s'effacer… Il n'y a pas soit la paix totale, soit la guerre totale, mais bien une espèce de mélange des deux. Les chercheurs n'ont pas encore trouvé de définition consensuelle et la problématique de définition est partie intégrante du débat lui-même. Les définitions rationnelles et méthodiques sont plus que jamais