Paris haussmanien
Le projet a couvert tous les domaines de l'urbanisme, aussi bien au cœur de Paris que dans ses quartiers extérieurs : rues et boulevards, réglementation des façades, espaces verts, mobilier urbain, égouts et réseaux d'adduction d'eau, équipements et monuments publics.
Violemment critiquée par certains de ses contemporains, oubliée pendant une partie du XXe siècle puis réhabilitée par le discrédit de l'urbanisme d'après-guerre, cette œuvre conditionne toujours l'usage quotidien de la ville par ses habitants. Elle a posé le fondement de la représentation populaire de la capitale française à travers le monde en superposant au vieux Paris et à ses ruelles pittoresques un Paris moderne fait de grands boulevards et de places dégagées.
Paris a connu sous le Second Empire ses plus grandes modifications. Avec la loi du 16 juin 1859, sont promulguées l’annexion des communes qui enserraient la Ville et la dénomination de vingt nouveaux arrondissements.
1852 : un empereur moderniste et décidé face à une capitale médiévale L’île de la Cité et son tissu urbain médiéval avant les travaux haussmanniens (plan Vaugondy de 1771) L’île de la Cité remodelée par les travaux d’Haussmann : nouvelles rues transversales (rouge), espaces publics (bleu clair) et bâtiments (bleu foncé)
Au milieu du XIXe siècle, le centre de Paris, contrairement aux idées reçues, n’est plus une cité du Moyen Âge. Paris s’est toujours reconstruit sur lui-même, mais il est vrai que la croissance démographique de la capitale, au XVIIIe siècle et dans les premières décennies du XIXe siècle, provoque une densification considérable des quartiers du centre, c’est-à-dire les quartiers situés à l’intérieur de l’ancienne enceinte de Charles V rectifiée sous Louis XIII. Un lacis de rues