Jean-Baptiste de la salle
Antoni Gaudi, Park Güell
Histoire des Arts, Brevet des Collèges

Maxime DELABARRE

Gaudí – une vie en architecture

Le jour de ses funérailles, le 12 juin 1926, la moitié des barcelonais était présente. Le cortège funèbre s’étirait sur plus d’un kilomètre. Des milliers de gens s’agglutinaient sur les bords de ce long trajet de quatre kilomètres pour rendre un dernier hommage à Antoni Gaudí i Cornet, « le plus génial de tous les architectes » - ainsi qu’on le nomma un jour.
Gaudí était devenu un héros populaire depuis longtemps. Le gouvernement avait ordonné qu’il soit enterré dans la crypte de l’église de la Sagrada Familia ; et le pape avait donné son accord. Gaudí fut donc enterré dans le lieu où il avait travaillé durant les quarante dernières années de sa vie.
Cependant, cinq jours auparavant, comme tous les jours en fin d’après-midi, Gaudí avait entrepris une petite promenade à pied pour aller prier dans l’église St Philipp Neri. En chemin il fut renversé par un wagon de tramway qui le traîna sur le sol. Gaudí s’effondra, sans connaissance. Mais personne ne le reconnut car personne n’avait eu l’occasion de l’approcher réellement. Des chauffeurs de taxi refusèrent de transporter à l’hôpital cet homme pauvrement vêtu. Des passants charitables s’occupèrent alors du blessé. Une fin bien insolite pour le plus célèbre architecte d’Espagne. Et pourtant, un tel mélange est tout à fait caractéristique de la vie de Gaudí. Même si en fin de compte, il a connu l’intérêt de l’opinion publique, celui de l’état, et encore plus celui de la population, rien ne lui avait prédit un tel avenir à la naissance.
Il est né le 25 juin 1852 à Reus. Issu d’un milieu modeste, le petit Antoni fut, dès son plus jeune âge, tourmenté par la maladie. Un rhumatisme empêchait déjà l’enfant de jouer avec ses amis. Toute sa vie a été marquée par cette maladie : les crises de rhumatisme ne le lâchèrent pas jusqu’à sa mort.
Gaudí avait un don aigu