Paroles sur la dune (extrait)
L’utilisation de l’élément déictique « tant » au vers 8 fait référence à des évènements heureux que le poète n’estime pas nécessaire de nous préciser, qui lui sont personnels, et qui peuvent faire références aux évènements décrits dans les premiers livres du recueil. Le lyrisme personnel de Victor
Hugo est complet avec l’apparition au vers 12 du songeur, à la typique silhouette « courbée » par le poids des années, des souffrances, et du deuil que nous avons mentionnés. Le songe est mise à la rime avec « mensonge » : l’objet de la méditation n’est pas comme au début du recueil un passé heureux, ce que l’ « essor » du poète « rêva » au passé simple et donc révolu vers 5, mais bien …afficher plus de contenu…
Cette récurrence de la perte de substance préfigure la disparition finale du poète, car sur la dune, alors que le jour se lève, on ne voit plus que « fleurir le chardon bleu des sables », dont l’apparition est retardée par l’anastrophe. c. Omniprésence de la mort
C’est la mort qui est omniprésente sous la forme de métaphores ou de métonymies : « tombeau »
v.3, « l’ombre » v.6, « flots profonds » v.11, « vautour aquilon » v.15, « gerbe mûre », « le soir » v. 38 qui tombe à la rime en paronomase avec la « tombe » du vers 40, le « spectre » v.40, les « urnes »
v.43, ainsi que dans la position « couché[e] » du poète vers 21 qui préfigure celle du cadavre dans son cercueil. La mort n’est nommée qu’à l’avant-dernier quatrain, vers 47, immédiatement