Partie 1 Titre 2 1
La conception moderne de la démocratie jaillit en 1789 en puisant son substrat idéologique en amont de cette date. L’origine de cette démocratie moderne est à chercher dans la manière dont le pouvoir a été théorisé puis pratiqué dans un sens de limitation des droits du roi. L’affirmation de libertés individuelles sanctionnée par une déclaration de droits et l’affirmation d’une nécessaire limitation de l’autorité politique par la séparation des pouvoirs sont les 2 grandes idées de démocratie moderne. L’essor du gouvernement représentatif est le 3ème pilier, cad l’établissement de censeurs auprès des gouvernants. L’originalité de la démocratie réside dans son mode de légitimité.
Chapitre 1 : La légitimité démocratique :
La question de la légitimité est l’une des questions pol les plus importantes : à qui et pourquoi obéir ? Pourquoi accepter de se conformer à la volonté d’un groupe d’individu ? Pourquoi appliquer la loi et se conformer au jugement des juges ? C’est une question cruciale qui se retrouve au croisement de la philosophie et du droit.
A travers les siècles, on a conçu bcp de légitimités : la naissance, l’élection, le sort, le choix divin… Ce souci de justification du pouvoir, de légitimation du pouvoir s’aborde de manière détaché de la démocratie.
Section 1 : La justification du pouvoir en général :
Paragraphe 1 : La nécessité d’une justification :
Dans les conditions d’existence normales d’une société, l’obéissance ne pose pas de problèmes car on obéit par éducation, par habitude, par tradition. On obéit car il y a un Etat et il serait plus désavantageux de ne pas obéir. La force et le droit répondent à cette obéissance : - on obéit parce qu’on est contraint par la force menace coercitive en cas de désobéissance. La force s’avère néanmoins indispensable car sans sanction, une règle risque d’être systématiquement violée (cf. soft law). Ce qui vaut pour un règle en particulier vaut pour l’ensemble des règles en