Partie 1 TPE Vrai
1. Fabrication illégale
Les billets de 20 et 50 euros sont les plus copiés, en raison de leur facilité à être écoulés. Ils sont négociés par une nuée de vendeurs au détail (entre 20 et 40% de leur valeur faciale), en fonction de leur qualité.
Selon nos informations, pas moins de quarante officines clandestines ont cependant été démantelées l’année dernière en France, auteurs à elles seules de 30% des saisies en Europe.
Environ un tiers des faux billets interceptés sortent de ces petites chaines graphiques, confie un expert bancaire.
Les 70% restant proviennent en majorité d’Italie du sud où les rotatives tournent à plein régime, de Bulgarie et de Grande Bretagne, dont la production inonde depuis des années le Nord et le Pas-de-Calais.
Bien que parfois médiocre, les falsifications sont de qualité assez suffisante pour leurrer consommateurs et commerçants.
« Aujourd’hui, 11.5 milliards de billets en euro circulent à travers le monde », rappelle un haut fonctionnaire. L’intégration à la zone euro de Malte, de Chypre et de la Slovénie en 2007, puis celle de la Slovaquie en l’an 2008 accroît cette masse monétaire. Or, plus l’euro circulera, plus il sera copié.
C’est pour cette raison que la banque centrale européenne a œuvré dans le plus grand secret à une nouvelle gamme de coupures, tel que les billets de 5 et 10 euros présents et mis en circulation depuis peu. Suite à cette mise en place, nul ne doute que les imprimeurs indélicats auront du travail sur la planche.
Pour la fabrication de ces faux billets, les faux monnayeurs utilisent, pour leur plus grande satisfaction, une machine offset. Cette machine sert à créer et à imprimer un faux billet sans aucune difficulté. De ce fait, cette machine est un coût considérable pour le fabricant. Elle peut valoir entre 60 000 et 200 000 euros.
2. Distinction
Il suffirait pourtant de quelques vérifications simples pour trier le bon grain de l’ivraie (l’ivraie est un