Partie i : « l’entreprise : centre de décision »
Chapitre I : La théorie de la décision de Simon
Sa théorie de la décision fut construite en appliquant la théorie psychologique du comportement à l’organisation (et à l’économie). Il considère que si l’on souhaite analyser le vrai processus de décision (et de prise de décision) chez l’homme, il est indispensable de supposer que l’homme n’est ni trop rationnel ni trop affecté, perturbé par l’environnement qui l’entoure. Dans une organisation, l’homme doit donc être considéré comme ayant une conduite (et donc des prises de décision) à priori rationnelle mais limitée et contrainte par l’environnement. La rationalité des décisions est importante, mais les limites sont liées à un certain nombre de points précis (qui tiennent au fait que l’on soit humain). Elles sont relatives aux réflexes et aux capacités de chacun. Il va y avoir aussi les valeurs de chacun, ainsi que les objectifs personnels, la connaissance personnelle de la situation à analyser, ainsi que l’information disponible à un coût raisonnable ; qui viennent également limiter les prises de décision. Pour savoir comment ces limites vont peser sur les décisions, Simon va décrire trois étapes dans le processus de décision :
( Étape de découverte des occasions qui appellent une décision (activité d’intelligence) ;
( Étape de construction et d’analyse des évènements qui sont entraînés par chaque action (étape de conception) ;
( Sélection d’une action parmi toutes les actions possibles (activité de choix). Au niveau de la théorie de l’organisation, on va essayer de découvrir toutes les limites pratiques à la rationalité humaine pour essayer de les modifier, soit en agissant directement sur l’homme, le personnel à l’intérieur de l’entreprise (formation, évolution, etc.), soit l’entreprise va elle-même redessiner son propre environnement en ayant un environnement