« Partir à la guerre ou refuser de la faire ?

358 mots 2 pages
« Partir à la guerre ou refuser de la faire ?... Voilà la question… Voilà ma question. Est‐il plus courageux de subir les souffrances mordantes et absurdes d’une guerre que je n’ai pas voulue, ou bien à s’armer contre elle, contre ce fléau destructeur, à rester sourd à un patriotisme vain ? Supprimer en se sacrifiant toute oppression, gagner la reconnaissance d’une nation et d’une famille. Se faire le bouclier vivant d’un peuple opprimé, occupé, vilipendé, bafoué, mourir sans regret pour qu’existe encore une jeunesse libre, pour qu’existe encore l’amour, pour que mon nom soit couvert de sang mais pas de la honte de n’avoir rien fait.
Qui voudrait supporter l’opprobre de l’inaction, la morsure de l’injure réservée aux lâches, le cruel fardeau du remords qui ronge ? Privé d’une jeunesse dont je ne pourrais cueillir les douces fleurs, le combat est ma destinée. Je ne rougirai pas d’avoir voulu sauvegarder les biens les plus précieux que Dieu m’a confiés, ma liberté et ma vie.
Mais quoi ? Abandonner et ma vie et mes bonheurs et mes racines et mes projets ? Troquer tous ceux que j’aime contre une gloire dérisoire gagnée à la guerre ? Vous perdre, vous, mes enfants, ma femme, mes parents, trahir votre amour pour toujours ? La conscience fait de nous tous des lâches ! N’y a‐t‐il pas plus d’honneur à se faire le rempart pacifique et vivant du bonheur contre la barbarie insensée ? O joie des petits moments de bonheur, précieux regards des être aimés ! L’homme doit‐il renoncer à tout au nom d’un idéal guerrier dérisoire et mensonger ? Doit‐il se soumettre à la folie meurtrière ? N’y a‐t‐il pas une tache et plus noble et plus humaine ? Ne sommes‐nous pas nés pour porter le plus loin et le plus longtemps possible l’étincelle divine confiée à notre garde ? Non, je n’irai pas à la guerre. Défaire ce que
Dieu a fait, je ne puis. Je supporterai bravement les mépris de mes pairs,

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