Pas Encore De Titre
À ma famille et à toutes mes rencontres...
Il fait noir.
On me jette d'un mouvement brusque du sable au visage. On me bouscule, on me traîne, on me ballotte. On me crache au visage des injures, des montagnes d'injures ; je tremble.
Les grains perfides se faufilent entre mes cils, se frayant un chemin entre ces poils raides et avertis. Il accourent, pénètrent de-ci de-là et irritent la muqueuse. Noir...
Je ne peux plus bouger. Je perçois la douleur au loin, elle se précipite sur moi et entoure mon corps de ses bras gigantesques. Je ne parviens pas à crier. J'ouvre la bouche, j'inspire, je suffoque, je m’étouffe. Rouge,
Je sens ce liquide emplir ma bouche, mes poumons, noyer mon regard, noyer mon corps et mon âme.
Je souffre. Je voudrais pouvoir hurler, une dernière fois. Je meurs...
AIDEZ-MOI !!
Ce matin là, je me réveillais en sursaut, pour une raison qui m'étais encore inconnue. Depuis une semaine déjà, ce genre de phénomène se produisait. Une semaine que je ne dormais pas, du moins plus. C'était comme-si chaque jour était le même. Les événements de la veille refaisaient surface, inlassablement, sans explication. Internet s'était chargé de diagnostiquer mon cas, sans succès. Plutôt étrange ! La technologie étant incompétente en matière médicale, je m'étais rendu chez ma mère, une vieille femme aigrie et assombrie par les années. Dans sa jeunesse, elle prétendait pouvoir entrer en contact avec les esprits des défunts. Aujourd'hui, c'est à lire l'avenir et diagnostiquer les maladie à l'aide de plantes qu'elle s'exerçait. « Encore mieux qu'un médecin, clamait-elle à chaque fois lorsque je venais lui rendre visite. La nature c'est l'avenir de la science. »
Elle vivait au centre ville de la capitale, dans une maison de campagne au jardin fleuri, la dernière des alentours, la survivante, la seule à avoir résisté aux envahisseurs, ces