Pour P, la question politique décisive n’est pas la question de la décision politique. Que faire ? Que convient-il de faire de la part de ceux qui sont la tête de la communauté politique ? Comment diriger une communauté politique ? Ce sont des questions qui ne sont pas pertinentes pour Pascal. Ce n’est pas la décision politique comme telle qui constitue l’intérêt q Pascal attache… La question politique décisive pour Pascal est la question décisoire. … A qui revient-il d’être à la tête de la communauté politique ? Qui est habilité à détenir l’autorité politique ? Seulement, nous pourrions dire que la réponse donnée à la question décisoire appelle à la considération de la question de la décision politique. Si telle direction politique est légitime, qu’a-t-elle à faire ? Ce n’est pas ainsi que Pascal considère la vie politique ? Parce que la question de l’autorité politique est mise en rapport par P avec un intérêt ontique. La question politique pertinente est la suivante : quelle est la réalité de l’ordre politique ? Demander quelle est la réalité de l’ordre politique, c poser la question par quoi l’ordre politique tient-elle, qu’est-ce qui lui donne sa consistance ? Quelle serait le principe qui ferait tenir l’ordre politique ? Réponse : le principe qui ferait tenir l’ordre politique est la justice. Or à la question du principe de l’ordre politique il faut répondre ainsi : les h ne savent pas ce qu’est la justice. Et il faut tirer pour P toutes les conséquences de l’ignorance des hommes s’agissant du principe de l’ordre politique qu’est la justice. Le philosophème pascalien est le suivant : dès lors que l’ordre politique est une réalité qui n’a pas de principe, 1 une communauté politique tient par l’imagination, 2 le fondement de l’autorité politique est l’imagination. Quelle en est la conséquence ? C’est non seulement être lucide à l’égard de l’ordre politique, mais c aussi être volontaire à l’égard de l’ordre politique. L’enjeu de la considération communauté