Pascal, préface pour un traité du vide de 1651
Animé par Pierre Macherey
07/12/2005
Pascal et l’idée de science moderne : la Préface pour un Traité du vide de 1651
(suite)
Les étapes suivantes de l’investigation que Pascal a consacrée à cette même question du vide, se situent en 1651, où il a esquissé sa Préface pour un Traité du vide, et où il a eu une importante correspondance avec M. de Ribeyre, un notable de Clermont-Ferrand, dans
laquelle …afficher plus de contenu…
Les fragments de la Préface au Traité du vide qui nous ont été conservés par des copies d’époque effectuées à partir d’un original qui avait vraisemblablement été dicté, et ont été pour la première fois publiés en 1779 sous le titre « De l’autorité en matière de philosophie », ne font que très ponctuellement allusion, dans les tout derniers paragraphes du texte, au problème du vide. Ils proposent, en marge de ce problème auquel devait être consacré le Traité pour lequel cette Préface a été écrite, un réflexion sur les problèmes généraux de la connaissance et de son histoire, d’où se dégage, c’est ce qui constitue le fil conducteur de cet écrit, une élucidation du rapport des Anciens aux Modernes, près …afficher plus de contenu…
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Cette infinité, qui n’est en rien une marque du caractère divin de l’homme, mais exprime plutôt ce qui sépare l’homme de Dieu, et fait de lui un être humain trop humain, cette infinité donc, qui, paradoxalement, est le corrélat de sa finitude, correspond à la distension de la durée, selon une idée reprise à saint Augustin : c’est cette distension qui empêche l’homme d’être tout à la fois, c’est-à-dire d’atteindre l’absolu, et lui impose de vivre, successivement, dans des conditions qui sont celles du relatif et de l’inachèvement, sur le mode négatif propre à un présent écartelé entre le passé de ce qu’il n’est plus et l’avenir de ce qu’il n’est pas encore. Or cette condition, qui fait la grandeur et la misère de l’homme, dont elle