Pascal
Au XVII ème siècle, la forme brève est très en vogue. De très nombreux moralistes usent de l’écriture laconique pour livrer au lecteur leur vision de la condition humaine (Tel que La Bruyère ou La Rochefoucauld par exemple).Malgré l’inachèvement de l’œuvre qui ne peut nous permettre de juger l’aspect définitif qu’aurait prit Les Pensées, nous pouvons du moins affirmer que Pascal a recours à l’écriture discontinue, fragmentaire. Nous nous interrogerons donc sur les raisons de ce choix. Ainsi, dans un premier temps, nous verrons tout d’abord que Pascal use de multiples formes brèves , pour dans un deuxième temps mettre en évidence que l’écriture discontinue est à l’image du cœur de l’homme, une cœur « creux et pleins d’ordures ».Dans un troisième et dernier temps nous montrerons que la forme lapidaire sert à la démonstration et donne à réfléchir.
I-L’écriture lapidaire
a)Variété des formes brèves
-La notation elliptique (c.à.d. les notes de travails) : Fragment 42(Liasse Vanité) ; Fragment 65(Misère) …
-Des dialogues brefs : Lorsque Pascal recourt à la forme dialoguée, il ne présente pas les interlocuteurs, et ne donne aucune informations superflue. C’est du dialogue lui-même que le lecteur déduit les circonstances. Car peu importe l’identité des personnages, leur origine …ce qui compte, c’est que le dialogue exprime l’essentiel de l’idée que Pascal veut inculquer aux « impies ».Fragment 47(Vanité), fragment 75(Raisons des effets), fragment 129(Divertissement)
-L’allusion : Fragments 120(Contrariétés)
-La maxime : L’art de la maxime est dans la concision et dans le maniement efficace de figures de styles comme la métaphore, l’antithèse, le chiasme : Fragment 66(Misère), fragment 72(ennui et qualités essentielles à l’homme), fragment 105(Grandeur)
-La question oratoire : Une interrogation que l’écrivain lance au lecteur, sans y attendre de réponse puisqu’il y répond