Devoir de philosophie pour le jeudi 4/10/12

Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence. En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, que je ne cherche pas d’autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c’est que je respecte au lieu d’examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C’est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. Qui ne sait même plus ce qu’il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien. ALAIN, Propos sur les pouvoirs, n°139
Brouillon :
1ère partie du texte :
« Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence. »
L’auteur se questionne beaucoup, il montre que pour développer un esprit critique et savoir dire non aux affirmations communes, il faut penser et réfléchir. Pour penser, l’homme doit s’interroger sur ce qui l’entoure. En effet, un esprit qui ne raisonne pas, ne réfléchis pas, et l’inverse se fait également vrai. Le questionnement, quant à lui, débute d’abord par une observation du monde qui nous entoure. Comme le dis l’auteur, « Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. ». Ici l’homme qui dort est comparé à celui qui n’observe pas le monde qui l’entoure et qui par conséquent ne pense pas et subi ce monde. Sans même y réfléchir, les affirmations communes deviennent pour lui la seule vérité. Au