Passage à l'acte
Le Passage à l’acte
En 1914 Freud propose le mot Angieren, pour désigner le mécanisme par lequel un sujet agit ses pulsions, des fantasmes, des désirs. Il faut d’ailleurs mettre cette notion en relation avec celle d’abréaction, la décharge émotionnelle par laquelle, un sujet se libère de l’affect attaché au souvenir d’un événement traumatique. Le mécanisme est associé à la remémoration, à la répétition et a perlaboration.
I. L’agressivité et violence
Avant de partir vers l’étude des aspects plus particuliers posés par les passages a l’acte, il faut bien distinguer ce qu’on appelle agressivité et violence.
Etymologiquement le mot "agressivité" vient de l'expression latine ad-gressere, signifiant aller vers, ce qui est synonyme de contact. Parallèlement, le mot violence a comme étymologie violar, qui a pour sens agir de force sur quelqu’un ou quelque chose, et violentus, abus de force. L’étymologie nous renvoie donc à deux concepts bien différents : aller vers ou agir de force.
« L’agressivité c’est " l’ensemble des tendances qui s’actualisent dans des conduites réelles ou fantasmatiques, celle-ci visant à nuire à autrui, à détruire, à contraindre, à humilier ». (Pontalis, 2008)
L’agressivité s’agit toujours d’un mélange de plaisir, d’érotisation, donc de libido avec une volonté d’attaquer l’objet (sadisme) ou soi-même (masochisme). L’agressivité consiste à prendre du plaisir, à faire du mal a quelqu'un, nécessitant ainsi une composante érotique. Alors que la violence au sens propre, au contraire de l’agressivité, se réduit à un dynamisme purement défensif sans aucune participation libidinale. La violence authentique représente un dynamisme instinctuel primitif et universel, consistant en un instinct originaire, universel et commun à l’homme et a l’animal. L’évolution de l’instinct violent dans ses conditions logiques est celle que nous devrions rencontrer au cours d’une adolescence normale. Une