Sujet : « Il n'y a de société vivante que celle qui est animée par l'inégalité et par l'injustice. »

Cette citation de Paul Claudel, poète français, dans Conversations dans le Loir et Cher a fait polémique. Avant de la questionner, il est nécessaire de décrypter ses termes.

Définition société : Ensemble organisé d’individus entretenant des rapports d’interdépendance réglés, exprimables sous la forme de règles naturelles ou conventionnelles.
Définition justice : le principe moral qui exige le respect du droit et de l'équité ; on parle alors, dans des expressions figées, d'« idée de justice », de « faire régner la justice » ou encore d'« amour pour la justice » ;
1. la qualité morale qui demande le respect des droits d'autrui, et, ainsi, accomplir tous les devoirs de la société ; l'expression « agir avec justice » exprime ce sens ;
2. le droit de dire ce qui est légalement juste ou injuste ; le terme est alors juridique et participe au fondement du Droit comme norme (« exercer la justice avec rigueur et impartialité ») ;
Définition inégalité : écart de ressources, de statuts, de conditions entre individus ou catégories sociales.

De nombreux philosophes, artistes et écrivains ont réfléchi sur la société idéale, qui tenderait vers une égalité absolue. Pourtant, cette société est qualifiée d'utopie, qui vient du grec ou (non) et topos (lieu), donc lieu qui n'existe pas, ce qui n'existe pas. Claudel est donc fermement contre le marxisme ou autre théorie d'une société égalitaire. Peut-être veut-il dire par la que la méritocratie, qui récompense le plus méritant, donc provoque des inégalités, est le moteur, ce qui rendrait vivante la société ? L'injustice serait aussi moteur de la société : sans injustice, pas de droit, puisque il y aurait une justice universelle ? Toujours est-il que la plus connue des tentatives de mise en place d'un modèle de société égalitaire, le communisme soviétique, a viré en régime totalitaire. Mais ne peut-on pas tendre vers