Paul Delvaux
Le Surréalisme
Le mouvement « Surréaliste » date de 1924, juste après la première guerre mondiale, année lors de laquelle André Breton publia son « Manifeste au surréalisme ». Cette école a pour particularité de faire appel avant tout au rêve, à l’imaginaire, à la folie et à l’inconscient de chacun. La plupart du temps, un tableau surréaliste est une toile généralement figurative traduisant un rêve de son auteur, rompant ainsi avec le conformisme littéraire pour libérer le langage de toutes les entraves de la morale ou de la conscience. Ce mouvement artistique lutte de ce fait contre les valeurs reçues, libérant l’artiste du contrôle de la raison : rien ne doit être calculé.Ce mouvement a d’abord touché les écrivains et poètes (Breton, Aragon, Eluard), avant de rallier cinéastes, photographes et peintres, tels Magritte, Ernst, Masson et Dali.
Paul Delvaux
Paul Delvaux naît le vingt-trois septembre 1897 à Antheit (Belgique). Paul Delvaux subit l'ascendant de sa mère, il est élevé dans la crainte du monde féminin. Son milieu familial bourgeois demeure réticent aux goûts que manifeste le jeune Paul Delvaux pour la peinture mais il accepte la voie de l'architecture, à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (1916-1917).
Cependant, la vocation de Delvaux est ailleurs... Après ses études, il réalise des tableaux post-impressionnistes, puis expressionnistes influencés, notamment, par James Ensor. Cependant, à chacun des changements d'inspiration, Paul Delvaux détruit ses tableaux (1920-24). Paul Delvaux n’a jamais aimé les étiquettes, les classifications. Pour lui chaque artiste est singulier, irréductible à un système, à une école.
C'est en découvrant un tableau de Giorgio De Chirico "Mélancolie et mystère d'une rue", lors de l'exposition surréaliste "Minotaure" du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (1934) que Delvaux a la "révélation" du surréalisme. Magritte, Ernst, Dali et surtout de Chirico lui fait prendre conscience d'un nouvel univers où le