Paul eluard
Le poème est construit de façon moderne : trois quintils, qui alternent assez librement alexandrins (v.1,3,4), octosyllabes ( v.2) et décasyllabes, dominants à partir du vers 5.Le poème énumère toutes les vertus du regard de la femme aimée. Il prend donc la forme d’une litanie, d’une prière.
Cette litanie débute par un constat qui unit les deux êtres « la courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur » et se termine au vers 15 par le lien entre la vie du poète et le regard de la femme aimée. On a donc un effet de clôture, de circularité comme peut le symboliser le regard.
Le motif du rond est du cercle est décliné dans le poème : « la courbe », « le rond, « auréolé », « berceau ».
Le regard est évoqué de façon plus discrète dans la seconde strophe au travers des motifs de la feuille et du bateau : « feuilles de jour », « bateaux chargés du ciel et de la terre ».
On retrouve la circularité de façon allusive dans la troisième strophe avec la métaphore filée de la couvée : « couvée », « éclos », « paille ». La célébration de la femme se retrouve à travers les valeurs positives qui sont conférées à son regard : son charme « un rond de danse et de douceur » (écrire en phonétique=> allitérations en S et D), son caractère protecteur « berceau nocturne et sûr », où se trouve ravivée l’image de la mère maternelle et nourricière et enfin sa candeur « tes yeux purs ».
L’expression de l’amour fou
Le pouvoir du regard de la femme aimée est d’abord un pouvoir ontologique : il est à l’origine…
C’est