A présent, penchons nous sur l’artiste allemand Paul Klee né à Münchenbuchsee en 1879.
Il a grandi dans une famille de musiciens, où il apprend le violon et se révèle très jeune en être un véritable virtuose. Après ses études, bien qu'il hésite entre la musique et les arts plastiques, il s'inscrit finalement à l'Académie des beaux-arts de Munich. Suite à sa formation difficile du fait de son absentéisme, Klee choisit de gagner sa vie comme musicien dans l'orchestre municipal, et, dans l'espoir d'obtenir des commandes d'illustrations, travaille en autodidacte le dessin, la gravure, puis, dès 1905, les eaux-fortes. Il cherche à se libérer de la tradition et s’intéresse essentiellement au symbolisme et au clair-obscur. Quelques voyages occasionnels le conduisent à découvrir Rembrandt et Grünewald ainsi que les gravures de Blake, de Goya et d'Ensor. Après son mariage avec la pianiste Lily Stumpf, le ménage s'installe à Munich. Leur fils unique Félix naît en 1907.
Homme au foyer, Klee élève son enfant tout en s’adonnant à la musique. Une série d'expositions en 1908 et en 1909 lui révéleront Van Gogh et Cézanne, pour lui le « maître par excellence ». En 1910, il expose pour la 1ère fois au musée de Berne ses dessins, gravures et eaux-fortes. Il se rapproche en 1911 du groupe de peintres du « Cavalier Bleu », dont les théories confirment ses recherches personnelles. Il y rencontre Vassily Kandinsky, Franz Marc, August Macke et découvre le cubisme. En 1912, il traduit « Essai sur la lumière » de Delaunay, qu'il venait de rencontrer à Paris. Il continue néanmoins à s'investir dans la pratique musicale.

Son voyage en Tunisie avec Macke et Louis Molliet en 1914 marque un tournant dans sa carrière. Il y a été si impressionné par la lumière intense de ce pays qu'il déclare « La couleur me tient, je n'ai plus besoin de la poursuivre [...] voilà le sens de cette heure heureuse, moi et la couleur ne faisons qu'un. Je suis peintre ». C'est à ce moment-là qu'il décide de se