Né à Metz le 30 mars 1844, Verlaine est un enfant unique issu d'une famille aisée. Son père, Nicolas-Auguste, est militaire. Sa cousine Elisa Moncomble recueillie dans la famille en 1836 jouera auprès de lui le rôle de grande sœur. En 1851 les Verlaine quittent Metz. Paul Verlaine et sa famille déménageront souvent à cause des nombreuses mutations de son père. En 1849, son père démissionne et la famille s'installe à Paris, où Paul commence des études au lycée Condorcet. À l'âge de 11 ans il se révèle être passionné de dessin et de littérature, il commence à écrire d'ailleurs des vers et nouvelles. En 1858, il écrit à Victor Hugo, exilé, une lettre contenant un poème de sa composition intitulé La Mort, il a alors 14 ans.
À 18 ans il obtient son baccalauréat dans la capitale française. Il s'inscrit en droit mais abandonne rapidement ses études pour travailler d'abord dans un cabinet d'assurance, puis à la mairie en tant qu'expéditionnaire. Il fréquente les cafés et les poètes. Il connait aussi ses premières liaisons homosexuelles et a des tendances alcooliques. Il publie quelques poèmes dans des revues, dont Mr Prudhomme, dans la revue La Revue du Progrès. L'année qui suit, il tombe fou amoureux de sa cousine qui est déjà mariée et mère de famille. Elle repoussera ses avances.
En 1865, il est chargé d'écrire la critique littéraire dans la revue L'Art, dans laquelle il écrit des articles élogieux sur Charles Baudelaire et Victor Hugo. Son père décède la même année et Paul vit seul avec sa mère.
À 22 ans Verlaine publie son premier recueil, Poèmes Saturniens et collabore au premier Parnasse contemporain.
En 1867, sa cousine, Elisa meurt, elle a seulement 31 ans. Effondré par son décès, Verlaine sombre dans l'alcoolisme.

En 1869 il publie son second recueil, Fêtes galantes, inspiré de Watteau et autres peintres du XVIII° siècle. La même année il s'éprend de la sœur d'un ami, Mathilde Mauté. Il lui dédie La Bonne Chanson qui paraîtra en 1872. En juillet 69, il