Paul valery
André Durand présente
Paul VALÉRY
(France)
(1871-1945)
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Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées, des dossiers particuliers étant consacrés à :
‘’Album de vers anciens’’, ‘’La jeune Parque’’, ‘’Charmes’’.
Bonne lecture !
Il est né le 30 octobre 1871 à Cette (c’était l'orthographe qui prévalut jusqu’en 1927 ; aujourd’hui Sète).
Dans une conférence donnée à Paris le 15 février 1934, sous le titre de ‘’Inspirations méditerranéennes’’, il évoqua ainsi l’influence sur lui de ce lieu : «Je suis né dans un port de moyenne importance, établi au fond d'un golfe […] Je me félicite d'être né en un point tel que mes premières impressions aient été celles que l'on reçoit face à la mer et au milieu de l'activité des hommes. […] L'oeil, dans ce poste privilégié, possède le large dont il s'enivre et la simplicité générale de la mer, tandis que la vie et l'industrie humaines, qui trafiquent, construisent, manoeuvrent tout auprès, lui apparaissent d'autre part. L’oeil peut se reporter, à chaque instant, à la présence d'une nature éternellement primitive, intacte, inaltérable, par l'homme, constamment et visiblement soumise aux forces universelles, et il en reçoit une vision identique à celle que les premiers êtres ont reçue. Mais ce regard, se rapprochant de la terre, y découvre aussitôt, d'abord l’oeuvre irrégulière du temps, qui façonne indéfiniment le rivage, et puis l’oeuvre réciproque des hommes dont les constructions accumulées, les formes géométriques qu'ils emploient, la ligne droite, les plans ou les arcs s'opposent au désordre et aux accidents des formes naturelles, comme les flèches, les tours et les phares qu'ils élèvent opposent aux figures de chute et d'écroulement de la nature géologique la volonté contraire d'édification, le travail volontaire, et comme rebelle, de notre race. L’oeil ainsi embrasse à la fois l'humain et l'inhumain […] la scène d'un théâtre où ne