Paul Verlaine, Romances sans paroles, « Ariettes oubliées », VII, 1874

« L’amour véritable n’est jamais malheureux « nous dit Louis Scutenaire. Cependant Verlaine nous démontre le contraire lorsqu’il publie n 1874, un recueil de nouvelles Romances sans paroles dans lequel il inclut un groupe de neuf nouvelles intitulées les « Ariettes oubliées ». Verlaine est connue comme étant un poète maudit et en effet, la tristesse et l’échec sont un des caractéristiques du poème étudié dans cette analyse. Quels sont les caractéristiques ainsi que les sujets qui permettent au poète d’entretenir cette réputation de poète maudit ? Dans un premier temps l’étude se portera sur les caractéristique première de ce poème, c’est à dire l’exil et la musicalité puis dans un deuxième temps les conséquences en abordant les thèmes de la complainte et du refus de la réalité.

Dans ce poème lyrique, Verlaine exprime sa tristesse qu’il attribut au début du poème à une femme. L’auteur nous parle d’un exil qu’il s’impose à lui même afin de ne plus souffrir mais qui finalement n’arrange pas les choses. En regardant la date de parution du poème et en se référant à la biographie du poète, on constate qu’a cette période Verlaine quitta Mathilde Mauté pour son amant Rimbaud. On remarque une répétition du vers 4 « Bien que mon cœur s’en soit allé. » cela donne l’impression que l’auteur veut se convaincre que son exil était une bonne chose. En effet, celle ci ne semble pas avoir eu l’effet escompté par l’homme puisqu’il nous dit au vers 3 « Je ne suis pas consolé ». « Bien que » marque l’échec de ses espérances. Ce désir d’exil semble profond et motivé par quelque chose de fort puisqu’il emploie le terme de fuite, qui convainc le lecteur de sa volonté. Cette exil est qualifié par l’auteur comme « triste », la tristesse n’ayant donc pas quitté le poète malgrés sa desision de quitter Mathilde. Mais cette exil est également qualifié de « fier ». Ce terme laisse supposer que l’auteur ne