Peine de mort aux etats unis.
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L’ancien président de Reporter Sans Frontière semble donc plus enclin à défendre la liberté d’information que le droit à la vie. Il n’a pas manqué d’être recadré immédiatement et très sèchement par le journaliste Julien Bugier, avant d’être condamné, un peu trop mollement à mon goût, dans la presse du lendemain. Il faut reconnaître que le débat sur la peine de mort a toujours été pour le moins ambivalent. Nombreux sont les partisans de la célèbre loi du talion qui considèrent que la juste vengeance repose sur l’expression « œil pour œil, dent pour dent ». Ainsi, celui qui ôte la vie ne mériterait rien d’autre que de rejoindre sa ou ses victimes dans la mort. Depuis quelques années, dans notre société où l’enfant tient une place de plus en plus centrale, les défenseurs de la peine de mort ont ajouté une flèche non négligeable à leur arc : les violeurs d’enfants devraient également selon eux être la cible des chaises électriques, guillotines et autres injections letales. Difficile face à cet argument faisant appel à l’émotion et à la condamnation populaire unanime de répondre par l’humanisme et les réflexions philosophiques sur le droit et la légitimité qu’un homme puisse ôter la vie à un autre homme. Une seule voix est jusqu’à présent parvenue à égaler l’émotion de ses détracteurs dans son discours contre la peine de mort. Il s’agit de Robert Badinter, ministre de la Justice et principal initiateur de l'abolition de la peine de mort en France, puis dans le monde : Cliquez sur l'image pour accéder à l'ina.fr et visionner toutes les vidéos de l'Assemblée nationale au moment du débat sur la peine de mort. L’abolition de la peine de mort : une question mémorielle à défaut d’être historique
Il ne s’agit pas dans ce blog consacré aux questions mémorielles d’exposer les différentes positions pour mieux défendre la mienne. L’étude des conditions de l’abolition de la peine de mort dans le système pénal français est pour moi l’occasion d’ouvrir un axe de