Pensez-vous comme elle que la connaissance du passé est indispensable ?
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Avant 1881, année où Jules Ferry commença à poser les fondations de ses réformes qui instauraient une éducation gratuite, obligatoire, et laïque ; de nombreux débats portaient sur l’enseignement en général. Une fois ces valeurs ancrées profondément dans les mœurs, ces sempiternels débats ce sont portés sur le contenu de cette éducation. L’histoire fut au cœur de ces discussions, et c’est dans un des nombreux essais écrits sur ce thème que Régine Pernoud, illustre historienne, a dit « Il est dangereux de faire des amnésiques ». Il faut d’ors et déjà distinguer les deux sens que peut signifier le mot « Histoire » : il y a premièrement le passé vécu par tout le monde, la réalité historique objective ; et deuxièmement, l’analyse et la compréhension de l’histoire, ainsi qu’une réflexion critique, totalement subjective donc. Sous l’hyperbole de Régine Pernoud se cache donc une véritable question : la connaissance du passé est-elle vraiment indispensable ? ou au contraire cette connaissance doit-elle être enseignée avec parcimonie, et ne doit-elle pas être une matière prédominante. Nous aborderons ces deux points de vue dans un développement argumenté.
Selon le dictionnaire de la langue française, le passé est relatif à une époque révolue, et au temps qui s’est écoulé. D’après cette définition, on remarque que le passé a été, mais n’est plus. Au-delà de la réalité historique, l’interprétation. En effet, la narration de faits se fait de manière subjective. Comme l’objectivité absolue n’existe pas, les historiens induisent toujours certaines tendances dans leurs textes. Cette éternelle subjectivité ne serait pas sujet de discorde si les chercheurs ne se servaient pas de l’Histoire à leur gré. D’après Paul Valéry dans _Regards sur le monde _actuel, « L’histoire justifie ce que l’on veut, car elle contient des exemples de tout et donne des exemples de tout ». Non seulement les historiens peuvent inclure un jugement, mais l’Histoire ne ment-elle pas elle aussi ? Déjà,