Pensez-vous que le théâtre, en occident, soit uniquement un « théâtre de la parole », comme le déplore antonin artaud
Sujet : Pensez-vous que le théâtre, en Occident, soit uniquement un « théâtre de la parole », comme le déplore Antonin ARTAUD ?
Dans « Le théâtre et son double » d’Antonin ARTAUD, il est dit que la découverte du théâtre balinais l’a amené à effectuer un examen critique du théâtre occidental. En effet le théâtre balinais se traduit par une absence de paroles mais comporte une multitude de divertissements gestuels pour donner une idée physique et non verbale du théâtre. Antonin ARTAUD affirme donc que « le théâtre en Occident est uniquement un théâtre de la parole ».
Nous montrerons, dans une première partie, que le théâtre en Occident est bien un théâtre de la parole, puis nous expliquerons qu’au théâtre la représentation à également son rôle à jouer, puis nous finirons par montrer que le théâtre en Occident est une alliance de la parole et de la représentation.
Au théâtre la parole est un élément indispensable. En effet le théâtre est un spectacle oral, il n’y a pas de théâtre muet. Les personnages, incarnés par les acteurs, se parlent, on peur donc dire que la parole « construit » l’action.
A de nombreuses reprises, dans les pièces de théâtre, on assiste a des apartés : des petites réplique qui ne sont pas entendus par les autres personnages de la scène mais uniquement par les spectateurs pour ajouter une pointe d’humour (très utilisé en comédie), ou encore le monologue qui est une convention théâtrale, en effet il est assez rare de s’arrêter et de réfléchir à haute voix ! Le monologue est une longue réplique où l’acteur se parle à lui-même, ou au public (comme dans « Electre » de Jean Giraudoux, dans le lamento du jardinier). Dans ces répliques l’action, à l’instar du texte qui prend toute son importance, n’a rarement de place.
Le théâtre en Occident est un théâtre de la parole également par la double énonciation, propre au théâtre. Les personnages (les acteurs) parlent entre eux mais aussi au spectateur. Le public est