Pensez-vous, que l'atmosphère et le paysage urbain ont apporté une dimension nouvelle aux récits ou aux poésies ?
"la cité où l'on erre est devenue le décor où l'homme inscrit sa démarche questionnante.
La rue, les parcs et les circuits que la ville propose à la conscience en quête, sont le lieu privilégié de cette quête. Erreur, perdition ou trouvaille ".
Pensez-vous, que l'atmosphère et le paysage urbain ont apporté une dimension nouvelle aux récits ou aux poésies ?
Que faut-il aux poètes et aux romanciers pour écrire leurs ouvrages ? un paysage naturel ou un paysage urbain ? Préfèreraient-ils la beauté d'un jour pur et serein ou un jour gris et bruyant ? Désireraient-ils une chaumière au milieu d'une forêt touffue ou bien un édifice au milieu d'un espace planté de la main des hommes ?
La liberté de l'écrivain, poète ou romancier, est celle de l'imagination visionnaire. C'est elle qui éclaire la ville ou l'assombrit. Pour Voltaire et Montesquieu la ville est réduite en tant qu'espace; seuls les intéressent les types de rapports humains qui s'y manifestent, la ville devient le théâtre où se révèlent le despotisme et la liberté, où s'affrontent le vice et la vertu.
Candide et les Persans de Montesquieu abordent Paris en étrangers, c'est-à-dire en spectateurs : c'est de ce regard extérieur que naît l'efficacité satirique de leur étonnement.
Du Bellay avec "cette ville ancienne" nous fait oublier un instant le contraste entre la grandeur et la décadence, pour montrer la participation de Rome aux mythes les plus illustres. Le nom de la ville, le récit qu'elle inspire sont seuls à se jouer du temps. En assimilant la ville à une déesse, à une femme, en faisant d'elle un lieu de fécondité où se conjuguent la terre et les cieux, Du Bellay retrouve les archétypes fondamentaux de la ville mère et médiatrice. Descartes avec "le philosophe seul dans la ville" trouve l'isolement propice à ses méditations. Cette solitude, qu sera vécue comme un drame par la conscience moderne, se trouve lucidement définie dans cette lettre : égoîsme