PERCEPTION 20EME SIECLE
On remarquera que l’image de l’infirmière est en fait marquée par les traits de la femme au foyer de l’époque (soumission, compétence ménagère et dévouement).
Les premiers mois de guerre sont caractérisés par une mobilisation des femmes très forte, le dévouement s’accompagne cependant de beaucoup d’improvisation et de flottement; les infirmières sont cantonnées à l’arrière.
Mais dès 1915, l’organisation de la chirurgie d’urgence au front s’impose, ce qui implique un changement de statut des infirmières qui «vont au-devant de ces missions, dangereuses, où elles trouvent portée à son summum la justification de leur engagement» (Knibiehler, p.91). Elles deviennent des
Héroïnes Cette guerre a permis à l’infirmière de se rapprocher de l’idéal décrit dans les textes depuis le début du 20ème siècle (voir le discours de 1905 cité plus haut).
La seconde guerre mondiale a eu un autre impact: elle marque le début de l’affranchissement de l’infirmière vis-à-vis des médecins. En effet, les nouvelles thérapeutiques développées (antibiotiques, examens biologiques), et leur banalisation progressive, multiplient les gestes techniques (piqûres intraveineuses, sondes, prises de sang) au point que les médecins ne peuvent plus les assumer seuls. Dans le milieu hospitalier, l’infirmière va peu à peu apprendre ces gestes qui finiront par être codifiés en tant que soins infirmiers, ce qui a