perception du roman au 18eme siecle
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Introduction Le dix huitième siècle est un siècle à la fois lointain et proche. Lointain car il appartient à l’ancien régime, l’époque monarchique et qu’historiquement nous en avons gardé beaucoup moins de trace que le 19ème ou le 20ème siècle. Mais il est aussi à la fois proche de nous dans le sens où il porta en germe l’idéologie de nos temps modernes en voyant apparaître les débuts de la démocratie et de la République en France, l’émancipation de l’individu, les débuts du capitalisme et ceux de l’opinion publique. De même artistiquement, il est le siècle d’une ouverture de l’art à la société bien que celle-ci se trouve de fait limité étant accessible surtout dans les villes et pour une faible partie de la population (mais quelle opposition avec l’époque où seul l’église et les nobles s’intéressaient à l’art). Ainsi apparaissent les premiers Salons (de peinture) ayant lieu en ville et non à la cour du roi que commentera Diderot et l’essor du théâtre et du roman. De tous ces domaines, il en est un sur lequel nous nous attarderons: c’est le roman. En effet, quels furent les débuts de ce genre si prépondérant de nos jours (bien que rattrapé d’une certaine façon par le cinéma) et comment a-t-il pu s’imposer en France ? Or, si le 19ème siècle est le véritable siècle de la prise en puissance du roman tant critique que publique, c’est le 18ème qui est celui de ces premiers pas et de ces premiers succès et victoire. Or comment expliquer ce soudain essor du roman et sa rencontre avec le public ? Partant de ces questions, j’avais avancé l’hypothèse que le roman avait été promu par la presse littéraire ou que du moins, même si celle-ci n’en avait pas été à l’initiative, elle l’avait soutenu après coup. Mais cette hypothèse ne pourra pas être vérifié dans cette étude (ou alors que partiellement) dans la mesure où le corpus d’étude portant sur une durée et un nombre inversement proportionnelle au temps dont nous disposions pour la vérifier, nous avons préféré