D’abord un genre suspect, la fiction romanesque est devenu célèbre car en échappant aux règles et contraintes classiques, elle offrait un espace de liberté.

Au XVIIème siècle...
© A l’âge baroque, le roman romanesque ou roman-fleuve offre un cadre merveilleux mythologique, plutôt intemporel avec un langage raffiné (figures de style)  L’Astrée d’Honoré d’Urfé. Le personnage du roman précieux dont l’amour est l’unique préoccupation, se caractérise par son aristocratie, sa noblesse des sentiments et son héroïsme. Le roman comique, plus réaliste, dénonce les illusions de ces romans de l’idéalisation de manière grotesque ou burlesque.
© A l’âge classique, le roman d’analyse offre un récit vraisemblable s’attardant sur la psychologie des personnages de la noblesse, déchirés entre vertu et passion  La princesse de Clèves de Mme de La Fayette.

Au XVIIIème siècle...
 D’une part, on a le roman picaresque, d’aventures qui inscrit son personnage (le picaro) dans la réalité sociale contemporaine  Gil Blas de Lesage
 D’autre part, le roman illustre la diversité des conditions sociales, l’évolution sociale et l’ascension de la bourgeoisie. Les personnages adoptent un langage trivial  La vie de Marianne de Marivaux, un roman-mémoires. Le milieu du siècle des Lumières fait naître un personnage subversif, transgressant les valeurs religieuses ou morales au nom d’un individualisme sans limite : c’est le libertin.
 Le roman monodique (une seule voix) diffère de la polyphonie épistolaire (voix de plusieurs émetteurs) qui joue sur la double énonciation.

Au XIXème siècle...
 Le romantisme voit apparaître le roman historique, initié par Scott, écrivain écossais. L’action se déroulant à une époque de crise de l’histoire nationale, le récit accumule des détails pittoresques (= dépeint les choses de façon imagée, frappante) pour une reconstitution historique fidèle  Notre-Dame de Paris d’Hugo. On distingue les personnages fictifs et historiques comme Napoléon