Si l'on considère la littérature ftançaise depuis le XVIème siècle, on ne peut qu'être ftappé par sa diversité, tant dans les genres littéraires utilisés que dans les sujets abordés ou les objectifs des écrivains. Toutefois, là.plupart d'entre eux cherchent à faire réfléchir leurs lecteurs sur la condition humaine ou les institutions sociales, et nombre d'entre eux se sont engagés dans les luttes de leur temps. Peut-on dire alors que l'écrivain peut, par ses oeuvres, "contribuer à l'amélioration de la société"? Il est évident que telle fut l'intention de nombreux écrivains et qu'ils y ont réussi, mais ce ne fut pas toujours le cas et cette contribution reste nécessairement limitée.

Améliorer la société c'est, dans une large mesure, améliorer les comportements humains individuels et améliorer les institutions collectives; beaucoup d'écrivains ont oeuvré dans ce sens.
Dans les oeuvres littéraires, l'écrivain se veut souvent moraliste: il met en scène des personnages dont il présente les comportements et notamment les défauts ou les vices, pour que le lecteur prenne vraiment conscience de ces travers et, éventuellement,s'en corriges'il en est lui-mêmeaffecté.Cettefonctionde moraIiste..est particulièrementmarquéechezles auteurs français du XVIIème siècle, tels Molière ou La Fontaine. C'est par la comédie que Molière veut corriger les travers humains, tels l'avarice dans L'Avare en caricaturant le personnage d'Harpagon que son avarice rend odieux en tant que père et ridicule dans son obsession de "sa cassette". C'est par la fable que La Fontaine poursuit le même objectif: rendre les hommes plus sages, donc meilleurs. Par exemple dans "L'ours et les deux compagnons" il se moque de la vantardise puis de la lâcheté des deux personnages qui sont persuadés de pouvoir tuer "le roi des ours" sans difficultés aucunes, puis qui meurent de peur face à l'animal. Par la comédie ou la fable, les deux auteurs cherchent d'abord à plaire, à amuser le lecteur, mais