Peut-on encore être optimiste ?
Dans la vie de tous les jours, l’école, le lycée, la famille et les médias s’empressent de nous rappeler le peuple allemand. Cette constatation est bien évidemment non pas sans arrière-plan : il va de soi que l’on nous pousse à prendre conscience des horreurs commises par l’Allemagne nazie, afin d’éviter que cela puisse un jour se reproduire.
Car c’est la raison, cette faculté propre à l’homme qui comprend l’ensemble des principes, des manières de penser, qui lui permet de bien juger mais aussi de pouvoir tirer des leçons du passé et ainsi d’inventer un modèle nouveau d’existence. Les exemples en sont l’abolition de l’esclavage, la chute du Mur de Berlin et l’élection d’un président noir aux Etats-Unis. Cependant, le mot « raison » se définit également par tout ce qui s’oppose à l’intuition et au sentiment. Et c’est cette définition qui remet en cause la nature humaine, car elle suppose d’une part ce côté naturel violent, sombre de l’homme, mais aussi la possibilité de répétition des erreurs et donc des horreurs de notre passé.
C’est à partir de ce doute que la question se pose : peut-on croire à la nature humaine, à ses progrès ? Peut-on encore être optimiste ? Afin de répondre à cette question, nous allons d’abord nous demander si l’Histoire a un sens, en nous appuyant sur Hegel et Kant. Puis, j’évoquerais le relativisme culturel avec ses défauts, mais aussi ses qualités qui nous sont parfois trop évidentes pour en avoir conscience…
Mais avant tout, d’où vient le terme d’optimisme ? Son étymologie latine démontre qu’il dérive de « bonus », c’est-à-dire bon, de bonne qualité. Son superlatif « optimus » signifie très bon, le meilleur, excellent, parfait. La définition courante que l’on trouve dans le dictionnaire désigne une tendance à prendre les choses du bon côté, à être confiant dans l’avenir.
Seulement, le mot qui pose problème dans notre cas, c’est la notion de la réserve, le mot «