Peut on limiterl'expérimentation scientifique
L’expérimentation scientifique n’est pas passive. Elle provoque des observations et réalise volontairement des conditions données sur des êtres vivants dont l’homme particulièrement. Elle agit donc sur la nature la transforme pour pouvoir la dominer. Elle risque dès lors d’attenter à la dignité humaine.
La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, promulguée sous l’égide des N.U reconnait que tous les êtres vivants possèdent une dignité inhérente qui est la même pour tous quelque soient leur origine, leur condition sociale, et leur religion. C’est un sentiment de respect qui fait toute la valeur de l’homme, celui-ci ne devant donc pas être considéré comme un moyen mais comme une fin en soi.
L e code de Nuremberg publié en 1947 a réagi contre l’instrumentalisation et désacralisation de l’homme. En effet, des expériences inhumaines souvent inutiles menées par les médecins nazis ont soulevé des questions d’ordre bioéthique . Le code de Nuremberg en a posé les bases. L’exigence scientifique perd alors sa préséance et le consentement volontaire du sujet devient primordiale. « agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin et jamais comme un moyen » C’est l’impératif catégorique de Kant.
La dignité humaine est une limite à l’expérimentation scientifique. Outrepassée, l’homme réifié arpenterait un désert de valeurs et les progrès scientifique s’accompagneraient d’une décrépitude de l’espèce humaine. Dès lors l’homme pour continuer à exister en tant qu’être vivant à part entière doit apprendre à gérer les risques auxquels les expérimentations scientifiques l’exposent. Jacques Testart, par exemple, inventeur de la fécondation in vitro prône la non découverte et l’arrêt de l’expérimentation scientifique quand celle-ci implique un risque d’ordre éthique . Hans Jonas dans son principe de précaution appelle