Peut-on ne pas savoir ce que l’on fait ?
I- On ne peut pas ne pas savoir ce que l’on fait car la présence d’une intention et la volonté de la réaliser qui a sa source dans un sujet conscient d’en être l’origine, c’est à dire responsable, est la condition sine qua non de toute action.
(1)Faire et savoir qu’on fait sont indissociables Montrez qu’on ne peut agir sans que soit présente une intention, c’est à dire la représentation d’un but , qui ne peut pas ne pas être consciente, car toute pensée est nécessairement consciente (utiliser par exemple Descartes), et sans que l’intention ait sa source dans une volonté elle aussi nécessairement consciente. On peut prendre pour modèle ici le savoir-faire qui permet à l’homme de réaliser un objet artificiel, un objet technique, et montrer que l’existence de l’objet présuppose la conscience d’un problème à résoudre, la représentation d’une solution qui n’existe pas encore, et la réflexion sur les moyens de réaliser le but, ce qui suppose nécessairement la conscience et ne peut être le résultat de l’instinct. Montrer en quoi cela est valable pour toute action même quand elle ne vise pas la production d’un objet.
(2)Là où savoir et faire sont apparemment dissociés, soit en réalité il n’y pas d’action, soit il s’agit d’une action que l’auteur refuse d’assumer, d’une manière pour le sujet de fuir sa responsabilité ce qui présuppose qu’il la connaisse. Montrez qu’on ne peut assimiler n’importe quel mouvement du corps à une action, si un tel mouvement n’est pas dirigé une intention (par exemple un réflexe). Pour expliquer mon action à quelqu’un je ne peut pas me contenter de dire comment mes membres se sont mis en mouvement, je dois lui dire pourquoi j’ai fait tels mouvements c’est à dire quelle intention j’avais: il ne faut donc pas confondre ce sans quoi il n’y aurait pas d’action (les mécanismes corporels…) et ce qui constitue l’action elle-même, c’est à dire le contrôle des ces mécanismes par une intention et une volonté.