Peut on ne pas savoir ce que l'on fait

2012 mots 9 pages
Peut-on ne pas savoir ce que l’on fait ?

ANALYSE DU SUJET (au brouillon) :

- « Peut-on » = possibilité de fait (können, can) ou de droit (légitimité : dürfen, may) .

Aucun des sens n’est à exclure ici, mais le 1er débouche déjà sur un problème difficile, qui conditionne en outre le second problème : si on la chose est impossible, inutile de se demander si elle est souhaitable. Donc il est prioritaire, ne traiter le second qu’ensuite, et en lui consacrant moins de place, car la réponse paraît plus évidente : à choisir, mieux vaut (y compris du point de vue moral) savoir que ne pas savoir.

- « Peut-on » = le « on » est indéterminé, et vise donc chacun d’entre nous ; inutile de parler des fous, des somnambules, etc. , d’autant plus que pour eux la réponse affirmative est évidente. Il faut centrer sur l’homme « normal », et si possible, dans des circonstances « normales ».

- « Savoir ce que l’on fait » : il s’agit d’une expression courante ; que veut-on dire lorsqu’on l’emploie ? 1) Avant tout que l’individu ne mesure pas les conséquences de son acte, et qu’il agit sans une réflexion suffisante ; la réponse est alors assez simple, et les exemples sont (malheureusement) nombreux. Aussi qu’il ignore la nature de son acte, qu’il sait qu’il le fait sans le qualifier proprement, notamment au niveau moral : faire le mal sans le savoir, en pensant par exemple que c’est bien. Voilà pour le sens courant. 2) On peut également prendre l’expression plus littéralement : peut-on vraiment, à proprement parler, ne pas savoir ce que l’on fait ? Savoir peut alors signifier : avoir conscience de faire ceci ou cela, l’individu sait qu’il est en train de « faire », il s’aperçoit en train de le faire ; le contraire est-il possible ? (problème des actes automatiques).On peut aussi la comprendre au sens de : connaître les mobiles de ses actes, savoir pourquoi on fait ce qu’on fait. On utilise rarement l’expression en ce sens dans la vie

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