Dans notre société, de nombreux slogans nous poussent à être nous-mêmes. Ces leitmotivs nous demandent d’être spontanés, authentiques, naturels, donc de ne pas jouer de rôles d’interprétation.
Mais qui sommes-nous sinon nous-mêmes ? L’expression « être soi même » n’est elle pas un pléonasme ? car nous ne pouvons être que nous-mêmes. Nul ne peut échapper à la présence de soi. Quand nous disons ‘je », nous faisons systématiquement la différence entre ce qui est « moi » et ce qui ne l’est pas. Nous avons donc conscience de notre identité qui fait de nous un être unique .
Pourtant dans certaines situations, des expressions telles que « je n’étais plus moi » ou je ne me reconnais plus » font que nous nous éprouvons aux prises avec quelque chose en nous que nous ne reconnaissons pas. Alors « je est un autre » selon la formule de Rimbaud et nous ne parvenons plus à contrôler nos réactions,.
Enfin, être soi même n’est pas chose facile. Cela demande à chacun d’entre nous une démarche personnelle pour le devenir .

I/ Le « JE » est forcément Moi »
« ne pas être soi-même » est une expression absurde . « je suis moi » car qu’est-ce je pourrais ou qui pourrais-je être d’autre. a/ le Moi est le seul à exister.
Le moi renvoie automatiquement au moi. Le moi est cloué à lui-même. On est indubitablement soi même selon KIERKEGAAD. Nous possédons un corps , une capacité de réflexion , des idées qui nous sont propres. Certes ce corps change , grandit, nos idées évoluent avec le temps et pourtant nous restons toujours nous-mêmes car une chose ne change pas : notre substance qui fait de nous un être unique. Cette substance selon Leibniz ne peut jamais être détruite , c’est notre ADN. Elle contient tous les prédicats de notre individualité.

b/ le COGITO Cartésien
Le moi pense donc il a obligatoirement conscience de ce qu’il est. C’est donc inné pour Descartes de par son expression « je pense donc je suis ». Le COGITO est la certitude de soi. Je sais que je suis et ce