Peut on parler d'un déclin des classes ouvrière en france?
Notamment de par ce constat et sachant que les classes populaires représentent un groupe social dominé au plan professionnel et statutaire, pouvons-nous affirmer que le concept de classe populaire est obsolète, dépassé, pour rendre compte de la réalité sociale en France contemporaine ?
Nous mènerons cette étude en montrant premièrement les mesures dans lesquelles il est possible de parler d’un déclin des classes populaires en France, puis, dans une seconde partie, pourquoi cette observation demeure très mitigée… Comme l’affirme Marx, nous pouvons dire que la classe ouvrière (appelées classes populaires par L. Chauvel) sont en déclin puisqu’elles ont tendance à se diluer dans une vaste classe moyenne, et ce, pour diverses raisons.
Nous observons la conséquence du phénomène de moyennisation, étudié surtout par le sociologue Mendras, qui s’appuie sur deux idées fondamentales : tout d’abord, cette moyennisation apportée par la tertiarisation, la consommation et culture de masse, ainsi que la démocratisation de l’enseignement ont fortement contribué au fait que les individus accèdent quasiment aux mêmes choses ; ainsi, les clivages et distinctions de classes, à la fois en terme de revenus, de consommation et de culture se sont sensiblement réduits. Par conséquent, un « groupe central » attiré et soumis au même mode de vie et de culture apparaît, où certes des différences subsistent, mais ne fonctionnent plus comme des marqueurs identitaires et culturels aussi forts. La deuxième idée forte du phénomène de moyennisation est que précisément, les classes moyennes, fortes d’un capital culturel et d’un certain niveau de vie, de leur importance et de leur place dans la société, contribuent à « moyenniser » la société et à donner le ton.
Cette moyennisation est donc une des raisons de l’atténuation des disparités socio-économiques en