Peut on penser la mort
Résumé
S'étant rencontrés par hasard, deux copistes, Bouvard et Pécuchet, se sont liés d'amitié. Un héritage imprévu leur permet de réaliser leur rêve : se retirer à la campagne, dans une propriété qu'ils comptent exploiter eux-mêmes. Mais c'est l'échec.
Voulant en comprendre les causes, ils se lancent tour à tour dans l'étude de chacune des sciences, puis dans l'archéologie et dans l'histoire, avant de se tourner vers la littérature, la politique, la gymnastique, et de vouloir comprendre l'amour, la magie, la philosophie, la religion et l'éducation.
Leur quête inlassable ayant à chaque fois tourné à la catastrophe, ils décident finalement de se remettre à la copie, et de constituer ainsi un florilège des bêtises de l'humanité.
Le roman se présente en quelque sorte comme une somme critique des connaissances du temps. Bouvard et Pécuchet est un livre sceptique et destructeur : par l'intermédiaire des deux personnages, sont convoqués les théories les plus contradictoires, des thèses vérifiées et des sottises incommensurables, des informations tirées d'ouvrages antiques et de livres modernes, sans suite et sans aucune hiérarchie. Et malgré cette somme d'informations, demeure toujours cette incapacité à saisir le monde, et à vivre auprès des autres. Le rythme du roman, volontairement répétitif, semble mimer cette impossibilité : on nous présente successivement l'intérêt des protagonistes pour une "science", leurs expériences, l'échec qui en découle (ou pas) et la naissance d'un nouvel intérêt. Au final, Flaubert à travers ce livre s'attaque à la confiance aveugle en la science, mais aussi aux systèmes de pensée, aux lieux communs et autres idées reçues
Par une chaude journée d'été, à Paris, deux hommes, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent et font connaissance. Ils découvrent que, non seulement ils exercent le même métier (copiste), mais