Devoir de Philosophie : « Peut-on rire de tout ? »

Il suffit d’observer le réel, le quotidien de l’homme, pour s’apercevoir que le rire est une de ses capacités. Les éclats de rire sont communs, qui n’a jamais été victime d’un rire interminable à la vue d’une personne cible d’une farce, d’un homme politique s’embarrassant avec un lapsus déplacé ? Cependant, ces éclats de rire peuvent-ils survenir au regard de n’importe quel fait ? Cette capacité à rire est elle infinie ? L’homme peut-il rire de tout ? Les humoristes ou comiques semblent affirmer ceci, les sujets de leurs spectacles devenus presque inépuisables. Pourquoi arrivent-ils à nous faire rire alors que d’autres pleureraient en entendant de telles paroles ? Peut-on tout le temps s’autoriser de rire ou y a-t-il des limites morales à respecter ? La question prend ainsi un sens plus éthique et concerne à présent le domaine des mœurs. Un rire déplacé n’est pas puni par la loi, ici est un des principes de la liberté à l’inverse du totalitarisme qui, à l’aide d’une police des mœurs, canalise la pensée humaine et son expression. « Le rire est le propre de l’homme » comme le disait Aristote. Le rire est d’abord un phénomène physiologique qui mobilise une grande partie des organes de notre corps. Nombreux adjectifs et verbe interprètent le caractère incontrôlé de ce dernier : on « éclate » de rire, on est « plié » de rire ou encore, on se « tord ». Cette réaction de l’homme est généralement liée à des causes psychiques et morales sauf dans le cas d’un déclenchement physique (euphorisants, chatouillements …). Le rire ne peut s’effectuer par lui-même, il est directement lié à la pensée, voilà pourquoi les animaux ne rient pas, ils sont dénoués de toute conscience. C’est donc bien l’esprit qui fait surgir l’aspect comique de la chose, et non pas la chose en elle-même. Le rire prend donc naissance à l’intersection de l’esprit et du réel : l’esprit interprète le réel comme comique ou non. L’homme rit de choses