Peut-on se mettre à la place d'autrui
Peut on se mettre à la place d’autrui ? | |
Pouvons nous nous mettre à la place d’autrui signifie pour moi avons-nous la capacité matérielle de se mettre à la place d’autrui. Donc est-il réellement possible de penser comme quelqu’un, d’essayer de comprendre sa conduite ou sa pensée ? Le problème est de savoir si un individu possédant un esprit, une conscience aussi complexe que l’homme, peut comprendre un autre individu possédant un esprit tout aussi complexe et différent jusqu’à pouvoir en comprendre les agissements passés, voir à en anticiper les futurs. Dans un premier temps, nous supposerons que cela est possible, voir qu’il peut être nécessaire d’essayer par instant, puis que malgré nos efforts nous n’y arrivons pas vraiment et enfin qu’il est impossible de se mettre à la place d’autrui.
Nous pourrions penser qu’il serait possible de se mettre à la place d’autrui, comme le pense Rousseau dans son discours sur l’inégalité. Pour Rousseau, se mettre à la place d’autrui se traduit par la pitié éprouvée envers quelqu’un d’autre. En effet, pour Rousseau, la pitié vient de l’identification à une personne souffrante : en quelque sorte, nous nous mettons à sa place pour comprendre sa souffrance. C’est donc une manière de se mettre à la place d’autrui qui serait le ciment de notre société, car si personne n’essayait de se mettre à la place d’autrui, autrement dit si personne n’avait de pitié, il n’y aurait ni bienveillance, ni amitié, ni générosité, ni toutes les qualités morales humaines qui font des humains autre chose que des monstres. Pour Raymond Aron, il est nécessaire de se mettre à la place d’autrui pour comprendre la conduite des autres. Leur conduite nous resterait étrangère si nous ne faisions pas l’effort de se mettre à leur place et d’essayer de penser comme eux. De plus, se mettre à la place d’autrui et observer le comportement nous ferait nous découvrir nous même : ce que nous apercevons