Peut-on se passer du témoignage de nos sens ? Nous avons tous une expérience d'une perception trompeuse, où les sens nous font percevoir par exemple une tour ronde, alors que quand nous nous approchons elle est carrée. La méfiance accordée au sens tient à cette inadéquation avec la réalité. Nos sens sont ce qui nous permet d'avoir des informations sur le monde et d'être en lien avec lui. Mais parfois nos sens nous trompent. C'est l'illusion. L'illusionniste trouble nos sens en nous faisant croire qu'il fait apparaître ou disparaître des objets, qu'il maîtrise la lévitation... Et lorsque nos sens sont confrontés à une illusion, c'est le savoir qui prend le relais. Et lorsque le savoir ou la connaissance n'est pas disponible, c'est le bon sens. Que serions-nous sans nos cinq sens? Quelle perception aurions-nous du monde? Comment accéder à la connaissance? Il peut en manquer un, et les choses deviennent tout de suite plus difficiles!
Nos sens servent à percevoir notre environnement, et dans ce sens, ils participent à la construction du savoir.
Les premiers apprentissages de l'enfant, lors de son développement psychomoteur, correspond précisément à la juste utilisation de ses cinq sens, à savoir où se trouve le haut, le bas, le devant le derrière, le rouge, le noir, les formes, les sons, les rythmes, le temps.. et à situer son propre corps, son propre schéma corporel dans cet espace quadridimensionnel. Car lorsque la connaissance, ou le bon sens fait défaut, il faut parfois s'en remettre à son intuition, quitte à faire une mauvaise expérience qui elle aussi enrichira notre savoir!
Combien de milliers d'années de l'histoire humaine se sont écoulées, avant que le commun des mortels n'admette que la terre est ronde, qu'elle tourne autour du soleil?...
Tout cela pour exprimer une idée simple qui veut que ce qu'observent nos sens ne prend son véritable sens que lorsqu'ils sont confrontés au savoir et à la