peut-on tenir l’évidence pour critère de vérité ?
I. Définition de l’expérience :
L’expérience est « épreuve des choses », donnée à laquelle on est confronté (on « fait une expérience ») mais aussi un savoir acquis par ce contact, cette épreuve, (on dit qu’on « a de l’expérience »). L’expérience est donc un point de départ et un point d’arrivée, une extériorité pure et un produit de l’esprit..
1. L’expérience scientifique :
Il s’agit de « procédures visant au contrôle de la vérité d’une théorie ou d’une hypothèse en la confrontant à des faits.
Le travail du scientifique est d’interroger le réel (Kant).
a. Le problème du contrôle :
Quel type de contrôle peut-on effectuer par l’expérience ?
(i) L’expérience cruciale (Bacon). Dénoncée par Duhem : la solution rejetée ne signifie pas que la solution restante est la bonne, il peut y avoir une troisième solution.
(ii) La réfutation (Popper) : une expérience ne peut pas valider une théorie, elle peut seulement la réfuter et c’est ce caractère de réfutabilité qui caractérise la science (vs psychanalyse et marxisme).
b. La notion de fait :
Le fait est-il un donné ou une construction ?
(i) Le fait brut n’existe pas indépendamment des théories qu’ils peuvent confirmer ou infirmer (Kuhn)
(ii) Le fait est mise en forme de la sensation par des idées, des théories (Alain).
(iii)
I. L’expérience au sens philosophique :
a. L’expérience comme données sensibles qui sont la matière première de notre connaissance. (empirisme de Locke)
b. L’expérience comme résultat : mise en forme des matériaux sensibles par les principes a priori de l’esprit humain (Descartes).
Conclusion des deux : l’expérience comme construction où la raison encadre, informe les données pour leur donner un sens.
Grandes oppositions :
Empirisme
Connaissance a posteriori perception Idées acquises
Rationalisme
Connaissance a priori
Intellection
Idées innées
II. Les théories scientifiques :
Problème de leur statut :
1. Inférence ou rupture avec les