Phedre
Phèdre
Édition présentée, établie et annotée par Christian Delmas et Georges Forestier
Collection "Folio". Série "Théâtre"; 23
Gallimard, 1998
Copyright: 1995
ISBN 2-07-038763-1
Transcription en braille intégral: Bibliothèque Braille Romande, Genève octobre 2000
Notes
Phèdre
1. Le titre de l'édition originale (1677) est Phèdre et Hippolyte (titre inchangé dans les impressions de 1678 et de 1680). Voir la préface, p. 22.
2. C'était déjà le cas de la tragédie précédente, Iphigénie (1674). Euripide avait écrit deux pièces sur le sujet, Hippolyte voilé, qui a disparu, et Hippolyte porte-couronne (428 avant J.C.).
3. Le texte de l'éd. de 1697, que nous suivons dans cette édition, porte: "m'a paru plus éclatant". Nous rétablissons l'article qui figurait dans les éditions précédentes.
4. Au chapitre XIII de sa Poétique, Aristote (IVme siècle avant J.C.) explique à quelles conditions la tragédie peut susciter la pitié et la crainte (Racine dit "la compassion et la terreur"). Ces deux émotions ne lui paraissent pas pouvoir être excitées par le malheur d'un homme juste, ni, pour des raisons différentes, par celui d'un méchant: "Reste donc le cas intermédiaire. C'est celui d'un homme qui, sans atteindre à l'excellence dans l'ordre de la vertu et de la justice, doit, non au vice et à la méchanceté, mais à quelque faute, de tomber dans le malheur" (trad. R. Dupont-Roc et J. Lallot, Seuil, 1980).
5. Outre Euripide, Sénèque (philosophe et auteur tragique latin du Ier siècle après J.C.) avait écrit une Phaedra.
6. "Mon corps a subi la violence" (v. 892).
7. Nous ne savons pas qui dans l'Antiquité a pu critiquer la perfection d'Hippolyte. Mais Racine a pu déduire cette critique du chapitre XIII de la Poétique (voir p. 29, n. 4) où Aristote juge que le malheur d'un homme juste ne peut provoquer que de la répulsion (ou comme le dit Racine à la phrase suivante de l'"indignation").
8. C'est en fait la dimension romanesque et galante de la