phelps
A/ Rareté et abondance : vers une définition de la science économique.
-Phelps définit la rareté en économie comme l’écart entre les aspirations (désirs) des individus et les ressources disponibles pour produire de quoi répondre à ces désirs (ressources naturelles = terres, matières premières…, capital=usines, machines…, travail=main d’œuvre). Pour Phelps, la rareté est partout.
-La rareté est pour l’économiste la base même la définition de l’économie. Comme le dit Robbins en 1932, dans la lignée de Phelps, finalement, l’économie est la science de la gestion de cette rareté, c’est-à-dire qui analyse comment allouer ces ressources rares afin de répondre au mieux à des aspirations illimités
-Une société d’abondance, pour Phelps, c’est une société ou la rareté n’existe plus. Toutes les aspirations peuvent être comblées. Mais pour lui, c’est un rêve inatteignable, car l’homme est insatiable, il saura toujours quoi faire d’un centime de plus.
-On peut toutefois répondre à Phelps en convoquant des auteurs comme Salhins (Age de Pierre, Age d’abondance), qui montre que les sociétés traditionnelles basées sur la chasse et la cueillette sont des communautés où la rareté n’existe pas. Soit les envies sont limitées, soit la production est moindre. Le travail n’y est pas une valeur fondamentale. Phelps, lui, ignore complètement ce point.
B/ Une rapide histoire des systèmes de productions
Phelps dresse un rapide portrait des principaux systèmes productifs que l’on peut voir dans l’histoire :
-Le système féodal, qui est un système qui précède l’émergence des Etats-Nation moderne : La cité y est l’unité de décision première, centrée sur un seigneur local. Chaque cité est autonome. Les règlementations (sur le travail, sur la production…) sont réglés au sein de corporations (ou guildes). Par exemple, les forgerons, ensemble, édicte les