Philo autrui
Si autrui c’est l’autre personne doté d’une conscience, alors cela implique une relation d’identité de différence. Par son corps, autrui, occupe un certain espace qui lui est propre, et qui le rend différent de façon irréductible, mais par sa conscience, autrui est identique à moi-même comme sujet pensant.
Mais alors la compréhension d’autrui est-elle possible ? Et comment pouvons-nous connaître autrui voire même participé à son vécu ? Mais alors l’intersubjectivité est-elle vraiment possible ? Ou bien le solipsisme est-il la situation fondamentale de toute conscience ? Autrui est-il d’avantage celui que je rencontre à l’extérieur de moi ou bien une catégorie interne à la conscience ? En quoi la perception peut-elle être la première modalité de l’expérience d’autrui ? Et dans quelle mesure permet-elle déjà une intersubjectivité ?
Si autrui ne se limite pas encore à l’objet d’une rencontre empirique, alors en quoi est-il une médiation nécessaire pour la conscience de soi voire même une catégorie interne à la conscience ?
I) De l’oubli à la reconnaissance d’autrui
1) L’absence d’autrui dans l’expérience du « Cogito » chez Descartes
Si chez Descartes la remise en cause des donnés sensibles et avec elle la relation immédiate à autrui ne permet pas de penser l’intersubjectivité alors c’est que le sujet conscient exclus d’emblé autrui pour découvrir sa propre réalité du sujet pensant. Le solipsisme est donc toujours ce qui le menace et le sujet ne peut parvenir qu’à la certitude de sa propre réalité mais non à celle d’autrui. Ce n’est donc pas la perception qui est une modalité d’accès à l’autre conscience pour Descartes, mais ça sera le raisonnement et le jugement qui lui permettront d’identifier les autres hommes.
« Je juge que se sont des vrais hommes et non des automates. »
Méditations Métaphysique IIème
Or cette connaissance d’autrui ne va relever que de la conjecture, c’est-à-dire d’une vérité probable.
Comment la