Avant le choix de mon film, j’ai visionné avec attention les trois propositions.
J’ai tout d’abord été attiré par le huit clos et l’étrangeté de Fenêtre sur cours, j’ai ensuite trouvé beaucoup d’intérêt à la diversité et aux changements de décors de L’homme de Rio, mais à la découverte du Spike Lee, j’ai été réellement sensible aux problèmes sociaux et identitaires des minorités, à l’ambiance très confinée où la tension monte progressivement de ce film d’où mon choix final.
Do the right thing, SPIKE LEE
Spike Lee met en scène Bedford-Stuyvesant un quartier noir de Brooklyn à la fin des années 80 pendant un été caniculaire. Tout commence de façon paisible mais après plusieurs incidents, injures et provocations, la tension monte et le quartier s’embrase.
Le film s’attache surtout à montrer l’extérieur et se centre sur une seule rue avec le décor important de la pizzeria. Comme un décor théâtral, l’histoire se déroule dans ce même coin de Brooklyn, entre quelques rues et deux commerces. La concentration spatiale du film, l’utilisation de la lumière et le décor des façades de façon frontale accentue cet univers théâtral. L’organisation de l’espace se construit autour de blocs de petits immeubles alignés et séparés par de larges rues. Des habitations de trois ou quatre étages presque toujours faites en briques de couleurs chaudes (orange, rouge, jaune). Ces briques et ce métal renvoient à un style assez industriel mais atténué, dans le film, par cette chaleur et cette proximité entre les gens. On retrouve bien l’organisation des rues et des avenues stricte et quadrillée de New York. Ces rues uniquement composées de bitume et de briques s’humanisent lorsque les gens se retrouvent autour d’un grand jet d’eau qui apporte de la fraîcheur et qui modifie le lieu initial. L’eau devient un élément de décor et vient contrecarrer cet environnement très urbain.
Mookie, jeune livreur de pizza afro-américain, parcourt les maisons pour apporter, sans se presser, les